Vertiges‎ - E.O - Céline

Albert Paraz‎ ‎Vertiges‎
1948 - in 12° - Pages : 485pp - Editions du Bateau Ivre - Paris - Broché. Bon état
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‎La suite de ˮRemousˮ, où l'on retrouve toutes les qualités du précédent roman, le climat romanesque et dramatique. Notre héroïne, Florence, met tout en oeuvre pour reconquérir l'amour de Michel mais, dans sa folie, elle ne connaît plus de frein à ses pratiques de magie jusqu'à nous emmener jusqu'aux lacs de la Cordillère. Toujours avec humour et imagination, Paraz ˮnous conte les aventures de notre contemporaine peut-être imaginaire, Florence Barré, qui, note l'auteur, ˮavait une façon de raconter ravissante parce qu'elle était scrupuleusement sincèreˮ. Remarque qui s'applique bien au style de l'auteur.ˮ Paul Chambrillon (Littérature du XXe siècle)‎

Fin décembre 1948, un an après Remous, Vertiges sortit aux éditions du Bateau Ivre.Peu s'en fallut que l'ouvrage ne fût ceint d'une bande proclamant, citation d'une lettre de Céline, " Droit au cul, signé Ferdinand ". Une idée de Paraz. L'éditeur eut la sagesse de ne pas la suivre. C'eût été dévaluer la marchandise. Ravaler au rang du porno un joyau de l'érotisme le plus subtil. Car, justement, Paraz ne va jamais droit au. but. Il n'appelle jamais un chat un chat. Ses périphrases sont bien plus suggestives.Aucun mot qui blesse la pudeur dans le récit des scènes les plus torrides. D'autant qu'elles sont narrées par Florence, l'innocente héroïne dont on connaît, depuis Remous, les inhibitions. Vertiges se laisse malaisément enfermer dans un genre défini. Paraz su y réunir tous les ingrédients pour réussir le grand roman érotique que son ami André Pieyre de Mandiargues appelait de ses voeux. Il les concocte avec une jubilation évidente.Mais quoi qu'il écrive, à quelque contrainte qu'il s'astreigne, il fait éclater les cadres. Incapable de se couler durablement dans un moule, il débouche toujours où on ne l'attend pas, narquois ou sarcastique. Paradoxal et foisonnant. Original, en un mot. Vertiges rend pleine justice à son art de conteur. On n'a pas fini d'en épuiser les sortilèges. "

Le nom d'Albert Paraz est étroitement lié à celui de Louis-Ferdinand Céline, dont il prit la défense. Depuis son célèbre Gala des vaches (1948), une réputation sulfureuse a occulté le reste de son oeuvre. Auteur prolifique, inclassable, il occupe dans la littérature du XXe siècle une place singulière. Jacques Aboucaya, exploitant une documentation inédite, dessine le portrait d'un homme beaucoup plus complexe qu'on ne le croyait: passionné ou naïf, nourri de certitudes et épris d'irrationnel, idéaliste et libertin, libertaire dans l'âme, redoutable polémiste... dans l'ouvrage Paraz le Rebel d'Aboucaya.