LE DRAME FRANCO-ALLEMAND DAUDET Léon ( Céline )

DAUDET Léon : Partisan en 1932 de Louis-Ferdinand Céline pour le Goncourt traitreusement refusé à ce dernier qu avait véritablement définitivement "pondu" un chef-d’œuvre (qui même se souvient d' Aveline, de son roman ?). Albin Michel mars 1940, Paris, 1940. Broché, 19cm x 12cm, 251pp. Très bon état. 9ème mille. "Ce livre n'est pas un ouvrage de polémique. C'est un livre de psychologie historique, vu principalement du côté allemand. Il est fait de mes observations sur l'Allemagne et sa position, en Europe, de 1870 à 1939" (Avant-propos). Léon Daudet (1867-1942), fils aîné d'Alphonse Daudet, prolifique écrivain engagé, essayiste, pamphlétaire, mémorialiste, critique littéraire, républicain devenu monarchiste, antidreyfusard, nationaliste clérical, fut l'une des principales figures de l'Action française. Devenu antisémite en 1886 après avoir lu "La France juive" d'Henri Drumont, que son père avait fait publier la même année, il fait des études de médecine complètes mais ne présente pas sa thèse. Il débute sa carrière d'écrivain en 1892 et de critique théâtral en 1900, qu'il poursuit jusqu'à sa mort, laissant 128 ouvrages et 9000 articles. En 1891, il épouse Jeanne Hugo, petite-fille de l'écrivain, mais celle-ci quitte le domicile conjugal fin 1894 et ils divorcent l'année suivante. Polémiste déchaîné, il multiplie les attaques personnelles contre ses opposants .et les duels. Exécuteur testamentaire d'Edmond de Goncourt, il est chargé en 1900 de mettre sur pied l'Académie Goncourt, dont il devient un des dix membres. En 1903, il entre au Comité exécutif de la Fédération Nationale Antijuive créée par Drumont. En 1904, une rencontre avec le Duc d'Orléans décide de ses nouvelles convictions monarchistes. En 1908, il est un des fondateurs , avec notamment Charles Maurras et Maurice Pujo, du quotidien "L'Action française", dont le financement est en grande partie assuré par un héritage reçu par une de ses cousines, devenue sa seconde épouse. Il en est rédacteur en chef et éditorialiste, puis, à partir de 1907, co-Directeur. Après avoir traîné Zola dans la boue, il déverse particulièrement sa haine contre Aristide Briand, qui devient une de ses innombrables têtes de Turc. De 1919 à 1924, il est député de l'Union Nationale et s'affirme comme le principal porte-parole des nationalistes à l'Assemblée. En 1923, son fils Philippe se suicide à 14 ans ; il refuse de l'admettre, affirme qu'il a été assassiné, y compris lorsque la justice confirme le suicide, et est condamné en 1925 à cinq mois de prison ferme pour diffamation, ayant accusé un témoin de faux témoignage. En 1927, ayant épuisé tous les recours, il se barricade dans les locaux de l'Action française durant plusieurs jours avant de se rendre à la police. Incarcéré, il est libéré par erreur deux mois plus tard grâce à un stratagème des Camelots du Roi, qui ont réussi à tromper le Directeur de la prison. Il se réfugie à Bruxelles pendant deux ans puis est grâcié et revient à Paris. En 1929, il renie son antisémitisme (possible ça ?). Dans les années trente, il soutient Mussolini (ça rend vraisemblable ça d'avant ?) mais affirme son antigermanisme et souhaite l'arrivée au pouvoir de Pétain. Anticonformiste, ses partis pris ne l'ont pas empêché de faire obtenir le Goncourt à Marcel Proust, né de mère juive et dreyfusard, où à louer André Gide et Picasso. Allemagne. (http://www.abebooks.com/servlet/BookDetailsPL?bi=3371970130&searchurl=tn%3Ddrame+franco%26an%3Ddaudet%26sts%3Dt)

Léon DAUDET