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Comment la philosophie indienne s'est-elle développée ? La querelle brahmanes-bouddhistes – 10 avril 2008 de Michel Hulin

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Réf 3788
Michel Hulin :
Détails sur le produit
Broché: 197 pages
Editeur : Editions du Panama (10 avril 2008)
Collection : Cyclo
Langue : Français
ISBN-10: 2755700947
ISBN-13: 978-2755700947
Dimensions du produit: 18,6 x 13,8 x 1,6 cm

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La philosophie indienne comprend tant d'écoles qu'il est difficile de s'y repérer. Michel Hulin met ici en lumière un axe central : la querelle entre bouddhistes et brahmanes à propos du Soi. Ce débat est au coeur de tout le développement théorique classique.
Les bouddhistes contestent l'existence d'un principe permanent, dans les individus (pas d'«ego» ni de «personne») comme dans les choses (dépourvues de «nature propre» ou d'«essence»). Les brahmanes soutiennent au contraire qu'un Soi existe nécessairement, identique dans tout l'univers, présent dans la conscience humaine comme dans les objets. Ainsi s'affrontent deux manières d'envisager le monde, la pensée, la délivrance.
À partir de textes souvent inédits, Michel Hulin éclaire magistralement ce débat crucial et suggère comment les deux versants pourraient se rejoindre.
Michel Hulin est professeur émérite de philosophie indienne et comparée à l'université Paris-IV la Sorbonne. Traducteur du sanskrit, il est aujourd'hui l'un des meilleurs spécialistes européens de la philosophie indienne. Son œuvre compte une quinzaine d'ouvrages, comme La Face cachée du temps (Fayard, 1985), La Mystique sauvage (PUF, 1993), Shankara et la non-dualité (Bayard, 2001).
CYCLO
Une collection dirigée par Roger-Pol Droit. Chaque volume propose le tour d'une question, rédigé clairement par une signature compétente ; des illustrations pertinentes ; un dossier de textes et documents de référence.
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Extrait
DES UPANISAD À LA PRÉDICATION DU BOUDDHA

1. L'âtman dans les Upanisad

L'origine de la notion d'âtman, dans son acception philoso­phique, doit être cherchée dans les Upanisad (entre 800 et 400 avant notre ère, approximativement), cela bien que le terme apparaisse déjà dans la littérature védique antérieure (Hymnes du Rg- et de l'Atharuaveda, Brâhmana et Àranyaka). Les Upanisad, conformément à l'étymologie du mot (upa-ni-SAD : rapprocher, confronter), peuvent se définir comme des textes renfermant la connaissance ésotérique des connexions ou affinités structurales entre les diverses composantes de l'univers extérieur et celles de la personne humaine, entre le macrocosme et le microcosme. À un premier niveau de réflexion, les éléments constitutifs de la personne semblent se ramener à d'infimes fragments - un instant détachés - des éléments cosmiques correspondants. La personne, cependant, se voit analysée parfois en seize, plus souvent en dix éléments, dont cinq sont dits mortels et cinq immortels. Les uns et les autres rejoignent à la mort leurs correspondants cosmiques, mais avec des conséquences différentes. Et c'est ici que com­mence à poindre l'idée que la personne humaine ne se réduit peut-être pas, en dépit des apparences, à une infime portion de l'univers mais pourrait, en tant que totalité organisée, lui être, en un sens, homologue :

- Quand un homme meurt - demande au sage Yâjñvalkya l'un de ses auditeurs -, sa voix rejoint le Feu, son souffle le Vent, sa vision (litt. «son oeil») le Soleil, son esprit (manas) la Lune, son audition (litt. «son oreille») les Points cardinaux, tandis que son corps passe dans la terre, sa forme extérieure dans l'Éther (âkâsa), les poils de son corps dans les herbes, ses cheveux dans les arbres, son sang et son sperme dans les eaux, où est-il alors, lui, l'homme ?

Les «cinq parties mortelles» se dissolvent dans des élé­ments matériels plus ou moins indifférenciés, mais les «cinq parties immortelles», correspondant aux organes de perception et d'action (plus tard appelés «facultés» ou «énergies» : indriya), rejoignent des structures cosmiques non seulement permanentes, comme l'univers lui-même, mais telles qu'elles entretiennent par leur activité le cours immuable du monde : ainsi le Soleil, en tant que source de lumière, de chaleur et de vie, ou le Vent comme moteur invisible du déplacement des astres sur leurs orbites. Et c'est en ce sens que la personne pourra être considérée comme pars totalis ou équivalent microcosmique de l'univers dans son ensemble. Toutefois, l'interlocuteur de Yâjnavalkya l'interroge plus avant sur «l'homme lui-même», comme s'il considérait implicitement que l'homme ne se réduit ni à la somme matérielle de ses tissus corporels ni au fonctionnement ordonné de ses organes. Or la spéculation védique s'était déjà depuis longtemps posé la même question à propos du cosmos.
Biographie de l'auteur
Michel Hulin est professeur émérite de philosophie indienne et comparée à l'université Paris-IV la Sorbonne. Traducteur du sanskrit, il est aujourd'hui l'un des meilleurs spécialistes européens de la philosophie indienne. Son œuvre compte une quinzaine d'ouvrages, comme La Face cachée du temps (Fayard, 1985), La Mystique sauvage (PUF, 1993), Shankara et la non-dualité (Bayard, 2001).


Michel Hulin
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